Catherine Ringer, là où l’on ne l’attendait pas ! Dans un torrent tendre, torride
et sensuel, elle chante, lit, récite les textes tirés de l’œuvre d’une poétesse
inconnue, Alice Mendelson qui, tout au long de sa vie a écrit, sans jamais
les publier, des poèmes parlant de désir, d’émois, de rencontres qui l’ont
menées au paradis.
Alice aujourd’hui âgée de 97 ans, était une amie du père de la chanteuse des
Rita Mitzouko. Son œuvre, écrite jour après jour pendant 70 ans, magnifie
la vie qu’elle avait failli perdre, adolescente, en échappant miraculeusement
à la rafle du Vel’ d’hiv en 1942.
Accompagnée du pianiste Grégoire Hetzel, Catherine Ringer s’empare de
tout son corps, de toute sa voix, des ces mots « à fleur de peau, à fond de
chair, à désirs déployés ». En se laissant glisser dans ce spectacle intime et
voluptueux, on se dit que, bien sûr, qu’il n’y avait qu’elle, l’icône de la scène
rock francophone, pour donner vie et existence à la poésie d’Alice Mendelson
qui écrivait, à 90 ans : « pour bien vieillir, il est bon d’avoir le vice de la joie ».