Dehors, une menace qui n’a pas de nom. À la fin de sa journée de cours, alors que Mme Duchemond monte la garde derrière la porte, l’élève se retrouve enfermé dans sa salle de classe, lui qui n’espérait qu’une chose : en sortir. Ne pouvant rentrer chez lui, l’élève va tenter de tuer le temps. Alors, pour la première fois, devant toute sa classe, il parle, il joue, il plaisante, il imagine, il projette, transformant son enfermement en une expérience de la pensée, révélant en creux l’être au monde d’un adolescent de 16 ans.

La Vrille se joue en salle de classe et parle de l’école, de l’adolescence, de rêve et de pensée, de liberté, de nos peurs, de la marge, de notre regard sur le Monde et celui qu’on voudrait pour soi et peut-être aussi pour les autres. À travers cette pièce, Marilyn Mattei brosse le portrait d’un adolescent qui ferait le pari que l’autre puisse être autre chose qu’une menace ou un danger. Ce spectacle a été en partie répété au lycée Curie-Corot de Saint-Lô dans le cadre du jumelage de la saison dernière.

« Ce dont j’ai le plus de peur, c’est la peur »

Les Essais (1580) Montaigne

Crédit photo©Alban Van Wassenhove